Le Christianisme post-réductionniste: un chemin hors de la crise de sens — 6. La nature profonde des choses

Jean-Philippe MarceauSymbolic World Icon
January 9, 2024

Dans le dernier article, nous nous sommes pratiqués à voir le monde à la lumière de l’Incarnation. Ce faisant, nous avons tenté de montrer que la branche chrétienne de la métaphysique classique est non seulement cohérente, mais a aussi plus de pouvoir explicatif que la branche païenne et que le naturalisme non-réductionniste. Dans cet article, nous continuerons sur cette lancée en retournant à un problème que nous avions laissé en suspens dans les deuxième et troisième articles.

Rappelons-nous que dans le deuxième article de cette série, nous avons vu que l'ontologie de la science physique est vide. C'est-à-dire que la science physique se limite à observer le comportement des entités qu'elle étudie sans jamais chercher à enquêter sur leur nature. Cela nous permet de poser une question importante, comme le fait Stephen Hawking : « Qu'est-ce qui donne leur souffle aux équations ? » (“What breathes fire into the equations?”)[1] Si le langage mathématique ne peut nous renseigner que sur le comportement extrinsèque des entités, comment pouvons-nous en apprendre davantage sur leur nature intrinsèque ? Ni le matérialiste, ni le naturaliste non réductionniste, ni le métaphysicien classique païen n'ont pu répondre jusqu'à présent.

C'est un problème — ou nous pourrions dire une ouverture — tout au fond de notre ontologie. Aussi difficile que soit ce problème, il est aussi une bénédiction pour nous, modernes, qui avons hérité d'un monde mathématisé par Galilée. En effet, pour une culture qui, consciemment ou non, voit le monde en termes de particules régies par des équations mathématiques abstraites, réaliser qu'il doit y avoir plus au monde que les mathématiques est une expérience révélatrice pleine d’espoir. Elle pourrait nous permettre de donner une réponse très directe et puissante à la crise de sens.

C'est ce que je vais tenter de faire dans cet article. Pour ce faire, je vais esquisser deux approches à la question de la nature profonde des choses, en commençant par le panpsychisme. Cette position actuellement populaire doit être créditée pour la forme d'argumentation que j’utilise dans ce chapitre. C'est une métaphysique directe qui propose que la nature intrinsèque des entités physiques est la conscience. Après avoir souligné les lacunes du panpsychisme, cependant, je présenterai la réponse chrétienne selon laquelle, pour connaître la nature profonde des choses, nous devons nous tourner vers l'amour.

Panpsychisme

Actuellement, une approche populaire à la question « qu'est-ce qui donne leur souffle aux équations ? » est le panpsychisme. Cette position, qui répond par la conscience, est défendue notamment par David Chalmers, qui est lui-même venu à la philosophie d'un parcours en mathématiques,[2] tout comme les panpsychistes les plus célèbres du 20ème siècle, à savoir Henri Bergson et Alfred North Whitehead. L'observation fondamentale ici est que, bien que nous n'ayons pas un accès immédiat à ce qui se passe dans les électrons ou dans d’autres entités de la physique fondamentale, nous avons un accès direct à ce qui se passe en nous. Fondamentalement, la raison derrière notre comportement se trouve dans nos choix conscients. Le panpsychiste propose que c'est le cas à tous les niveaux de la hiérarchie ontologique. Derrière chaque événement physiquement descriptible se trouve fondamentalement un événement conscient.

Disons que vous vous levez en ce moment pour aller chercher un café. Sur le plan comportemental, le panpsychiste admet qu'il est possible de décrire l'événement en termes purement physiques. On pourrait vous décrire comme un certain ensemble de particules, suivant certaines équations. Bien qu'il soit impossible en pratique de prédire les événements complexes qui se déroulent à ce moment-là, cela serait néanmoins possible en théorie, en utilisant des probabilités si nécessaire, ou c'est au moins ce que les matérialistes racontent. Lorsque vous vous êtes levé de votre chaise, certains événements physiques se sont produits dans votre cerveau qui ont déclenché des courants électriques allant jusqu'à vos jambes pour que vous vous dirigiez vers la cuisine. En principe, un physicien pourrait décrire tout votre comportement de cette manière, jusqu'à vos moindres particules, sans jamais faire appel à votre désir conscient de café.

Ce n'est cependant qu'une description extrinsèque. Elle explique votre comportement macro en termes du comportement micro de vos particules, mais comme mentionné ci-dessus, de telles explications physiques sont destinées à rester vides. Coincées au niveau superficiel du comportement, elles n'arrivent jamais aux véritables raisons derrière quoi que ce soit, et surtout pas derrière le fait que vous vous soyez levé pour prendre un café.

Or, une excellente et évidente alternative pour la cause de cet événement est votre désir de café ! Vous vous êtes levé parce que vous vouliez, dans votre expérience phénoménale, prendre un café, et tout ce que le langage physique peut dire sur cet événement ne restera qu'une explication secondaire. En d'autres termes, le langage de la conscience décrit la nature intrinsèque des événements, tandis que le langage de la physique, avec ses équations abstraites, décrit les événements uniquement de manière extrinsèque.

Pour les panpsychistes, cela serait vrai à toutes les échelles de la réalité. Le comportement de vos neurones, par exemple, serait dû à certaines consciences neuronales simples. En d'autres termes, les neurosciences seraient limitées à ne nous fournir qu’une description extrinsèque d'entités qui sont intrinsèquement conscientes. De même, le comportement de vos molécules serait dû à des consciences encore plus simples, et de même tout au long de la hiérarchie ontologique, jusqu'aux particules fondamentales comme l'électron, qui possèdent les consciences les plus simples possibles. Pour les panpsychistes, chaque description physique d'un événement est destinée à rester superficielle. Les véritables et fondamentales explications se trouvent plutôt au niveau de la conscience.

Notez que les panpsychistes ne soutiendraient pas simplement que tout est conscient, mais plutôt que tout est conscient à un certain niveau. Au minimum, les particules fondamentales sont conscientes. Elles peuvent ensuite s'assembler en entités supérieures où leurs micro-consciences se combinent en consciences supérieures, comme c'est le cas chez les humains par exemple, mais elles peuvent aussi se combiner en objets supérieurs où leurs micro-consciences ne produisent pas de consciences supérieures, comme c'est le cas des tables pour donner un autre exemple. Les particules et les molécules de la table seraient conscientes, mais pas la table dans son ensemble.

Problèmes

Maintenant, bien que je pense que le panpsychisme soit un excellent premier pas hors du réductionnisme matérialiste, ce n'est en aucun cas une vision du monde à part entière. Pour commencer, lorsque vous atteignez les extrêmes de la création, à savoir le potentiel et les formes, il ne semble pas que vous ayez affaire à des consciences. Les champs de potentiel au bas de la physique sont trop dépourvus de forme pour être qualifiés de candidats à la conscience, ou même pour être qualifiés de quoi que ce soit. Sans parler du pur potentiel, c'est-à-dire de la matière première aristotélicienne, qui est la possibilité de changement impliquée par la physique probabiliste. La matière première est trop éloignée de l'actualité pour parler de conscience, ou pour parler de quoi que ce soit, en réalité.

De plus, à l'autre extrémité du spectre, les formes pures ne semblent pas non plus conscientes. Le théorème de Pythagore, par exemple, est trop abstrait, non spatiotemporel et immuable pour être conscient. Et pourtant, il doit exister. Nous avons déjà abordé ce point: l'idée est que si vous niez la réalité de formes comme le théorème de Pythagore, vous niez la réalité de votre accès à la réalité, vous réfutant ainsi vous-même. En particulier, pour que les physiciens et les panpsychistes parlent de manière significative des entités qu’ils étudient en utilisant des équations, ils doivent considérer que ces équations existent vraiment, sinon ils sapent leurs propres arguments. Cependant, il ne semble pas plausible de dire que des formes abstraites, non spatiotemporelles comme le théorème de Pythagore sont conscientes.

Donc, en bref, le panpsychisme ne semble pas capable, en tant qu'ontologie, de rendre compte des deux extrêmes de la création, à savoir le potentiel et les formes. De plus, même si l'on voulait ignorer ces problèmes, il en existe d'autres importants internes au panpsychisme. Le principal de ces problèmes est appelé le "problème de la combinaison".[3] En effet, comment les consciences se combinent-elles ? William James a formulé le problème il y a plus d'un siècle, lorsque le panpsychisme suscitait de l'intérêt, et sa formulation est toujours d'actualité aujourd'hui alors que le panpsychisme connaît un renouveau. En gros, le problème est que le panpsychisme nécessite que des micro-consciences se rassemblent en macro-consciences, à toutes les échelles de la réalité, mais cela ne semble tout simplement pas se produire.

Prenez une phrase d'une douzaine de mots, et donnez à douze hommes un mot à chacun. Ensuite, alignez les hommes ou regroupez-les, et laissez chaque homme penser à son mot aussi intensément qu'il le souhaite ; il n'y aura nulle part une conscience de la phrase entière.

... [les] esprits privés ne s'agglomèrent pas en un esprit supérieur composé.[4]

Il y a des tentatives faites par les panpsychistes pour essayer de contourner les difficultés, et j'ai moi-même contribué à de telles tentatives à l'époque où j'étais panpsychiste,[5] mais maintenant je suggérerais plutôt de passer à une théorie plus prometteuse et éprouvée.

Amour

En effet, le lecteur qui achève cette série d’articles et qui a appris à voir le monde à travers l’Incarnation aura probablement une idée d’où je veux en venir: un bien meilleur candidat pour la nature profonde de la réalité est l'amour. L’amour sacrificiel de Jésus pour le monde, et son amour obéissant envers le Père, constituent la réalité la plus fondamentale de la création.

Mais avant d’en venir explicitement à l’Incarnation, nous pouvons plus simplement partir de notre propre expérience consciente pour faire l’hypothèse que la nature fondamentale des choses est l’amour, car la conscience repose en fait sur l'amour. Effectivement, comme nous l'avons vu dans le chapitre sur le recouvrement de la participation, la conscience des nourrissons en développement est façonnée par l’attention de leurs mères. Les auditeurs de la série "Awakening from the Meaning Crisis" de John Vervaeke reconnaîtront cette idée,[6] sur laquelle Hans Urs von Balthasar et D.C. Schindler écrivent magnifiquement.

"Le petit enfant s'éveille à la conscience de soi grâce à l'amour de sa mère", écrit Balthasar dans la première phrase de son essai, "Mouvement vers Dieu". Le geste personnel que la mère adresse à l'enfant est ce qui donne naissance à sa capacité à répondre de la même manière. [Cette vision de la conscience] affirme que les conditions de possibilité de l'âme ne sont pas fixées avant et donc indépendamment de la rencontre (réceptive) avec ce qui est autre que la conscience, mais se produisent dans la rencontre. Les conditions de possibilité surgissent, pour ainsi dire, non pas entièrement d'en bas, mais comme un don d'en haut, qui, précisément à cause de sa générosité, crée l'espace pour la capacité "d'en bas" à le recevoir. En d'autres termes, parce que le sourire de la mère est un geste d'amour qui "accueille" l'autre, son enfant, il ne s'impose pas comme une demande opaque et en effet violente, mais comme une invitation habilitante[.][7]

Plus largement, l'idée est que la conscience repose sur l'amour, à la fois de haut en bas et de bas en haut. D'en haut, l'amour brille comme la beauté, comme une sorte d’attention et de sacrifice de soi, comme dans le sourire de la mère, qui invite la conscience naissante, d'en bas, à s'élever. La beauté invite l'informe vers la forme, l'inconscient vers la conscience.

Une autre manière de le dire, de bas en haut, est que l'amour, comme l'amour de la mère, ouvre un espace pour l'émergence de la conscience, qui ne se produit pas n'importe comment, mais est structuré d'en haut par la beauté, ou nous pourrions dire par l'amour.

L'amour, puisqu'il donne naissance à la conscience, est donc plus fondamental que la conscience, ce qui signifie que le panpsychisme saute trop vite aux conclusions. En effet, si l'amour est plus fondamental que la conscience, ne devrions-nous pas dire que la nature intrinsèque des entités physiques est l'amour, plutôt que la conscience ? Pour combler le vide ontologique de la physique, ne devrions-nous pas nous tourner vers l'amour plutôt que vers la conscience ?

Aussi abstraite, difficile à saisir ou même désespérément romantique que puisse sembler cette proposition, elle a l'avantage de répondre élégamment aux trois énigmes soulevées ci-dessus. En effet, en plus de contourner complètement le problème de combinaison du panpsychisme, elle donne également un statut ontologique à la matière première et aux formes pures. Tout d'abord, dans une ontologie de l'amour, la matière première est compréhensible comme un amour réceptif, émergeant. Pensez à l'enfant qui regarde sa mère, ou à Jésus qui offre le monde au Père. Et inversement, les formes pures sont compréhensibles comme un amour émanant, sacrificiel. Pensez au sourire de la mère, ou au sacrifice de Jésus pour le monde.

L'intégralité de la hiérarchie ontologique serait alors compréhensible en termes d'amour. C'est de l'amour de bout en bout. Lorsqu'une particule informe un champ de potentiel, il s'agit d'une véritable communion d'amour, bien que petite, entre le potentiel et une forme. Le potentiel, qui est l'amour d'en bas, tend vers une forme, qui est l'amour d'en haut, les deux se rencontrant dans l'amour. Et ce modèle tripartite serait valable à toutes les échelles de la réalité. Lorsque plusieurs atomes se lient ensemble par amour, ils aspirent à la forme d'une molécule, dont la forme, inversement, s'abaisse par amour. Il en va de même pour les cellules, les organismes, et en fin de compte pour le Christ et la Trinité.

Il est évident que l'amour devient de plus en plus profond, riche et fondamental à mesure que nous montons dans cette hiérarchie vers Dieu, qui est l'Amour lui-même. En effet, l'amour qui existe au niveau des particules pâlit en comparaison de l'amour qui existe au niveau des personnes humaines, qui lui-même pâlit en comparaison de l'Amour qui existe au niveau des Personnes divines. Néanmoins, il y a une véritable analogie là. Nous pouvons véritablement parler d'amour à tous ces niveaux, d'autant plus que les amours supérieurs ne nullifient pas les amours inférieurs, mais leur ouvrent plutôt un espace. En fin de compte, l'Amour divin crée l'amour mondain dans son ensemble, le laissant émerger et l’encourageant d'une manière analogue à l'amour maternel qui donne naissance à la conscience de son nourrisson.

[L]a “cause de toute chose” donne naissance à un monde substantiel autre que lui-même, non pas en se retirant ou en se refusant (auto-occultation), mais plutôt en se donnant si radicalement que l'autre surgit en quelque sorte "de lui-même". Le don et la réception sont une seule et même "cause". L'effusion extatique de Dieu vers le monde inclut en elle-même le fait de se laisser lui-même, en tant que beau et bien, être poursuivi par le monde, et sa causation du monde est, pour ainsi dire, le contexte dans lequel les choses peuvent, pour ainsi dire, "se causer" elles-mêmes[.][8]
Le poète français Charles Péguy décrit le père aimant dont le désir le plus profond, dans tout le travail qu'il fait pour élever son fils, est de le voir se tenir debout, droit et fier, sur ses deux pieds. Dieu le Père donne l'être à ses créatures de manière à leur permettre de se tenir debout par elles-mêmes, de se tenir sous elles-mêmes : de subsister.[9]

Trop beau pour être vrai?

‍Cette vision pourrait sembler trop mystique pour le nihiliste en rétablissement qui achève cette série d’articles. Alors qu'il souhaitait simplement abandonner le matérialisme et trouver une vision du monde significative, voilà qu'il se retrouve avec non seulement cela, mais aussi avec une cosmologie complète de l'amour! Il s'avère que c'est en aimant et en étant aimé que l'on peut se rapprocher le plus du cœur de tout! Bien que les expériences de laboratoire soient toujours utiles pour en savoir plus sur le comportement des électrons, par exemple, c'est néanmoins notre participation à l'amour qui nous en apprend le plus sur leur nature.

Alors, tout cela peut sembler trop beau pour être vrai. Je l'admets, cela aurait probablement été le cas pour moi il y a quelques années. Il est cependant important de noter que, aussi éloquents et émouvants que soient Balthasar et Schindler, leur position est en réalité une branche dominante de la métaphysique chrétienne classique depuis saint Denys l’Aéropagite[10]. C'est une tradition ancienne et vénérable, dont la rigueur intellectuelle a résisté à l'épreuve du temps, ce qui est loin d'être le cas du panpsychisme ou du naturalisme.

De plus, le christianisme n'est pas seulement une métaphysique robuste et enchantée, c'est un grand récit cosmique auquel nous pouvons participer. L'amour ascendant de la création envers Dieu est médiatisé par le Christ, qui médiatise aussi réciproquement l'amour descendant de Dieu envers la création. Et cet échange réciproque d'amour, ce récit cosmique centré autour de la Croix, est la création elle-même. Aussi difficile que cela puisse être à croire, le panpsychiste se trouverait donc non seulement sur un terrain métaphysique plus solide dans le christianisme, mais aussi sur un terrain bien plus fertile et enchanté. Il découvrirait que l'amour lui permet de devenir un participant du récit qui crée le monde.

[C]omme la "semence de Dieu" (1 Jn 3:9), l'amour de Dieu s'implante dans cette triple ouverture absolue de l'amour en tant que fiat, lui donnant détermination et forme ; c'est la "volonté", "plaisir", "plan", "intention", "décision", "prédétermination" (Éph 1:1-2) du Père, dans laquelle la mission du Fils prend forme. Cette forme, à son tour, informe la mission de l'Église, qui informe la mission du chrétien et, finalement, au service du plan global de Dieu, informe toute la structure de la création avec ses innombrables structures individuelles dans l'espace et le temps. Les formes de la nature jaillissent de la création, s'élevant et s'ouvrant dans l'esprit et l'amour à l'infini de la grâce fructifiante ; elles reçoivent ainsi d'en haut leur forme ultime, qui recrée tout ce qui est naturel et le réordonne. L'archétype de ce processus est la manière dont la nature humaine du Christ pointe "ek-statiquement" vers sa Personne divine et tire en fait son existence de cette Personne. La mission du Père donne forme, non seulement à sa fonction et à son destin en tant que rédempteur, jusqu'à ses moindres détails, mais donne aussi forme aux traits essentiels de sa nature individuelle. Il prend une existence humaine afin de la sacrifier à Dieu pour tous les hommes et pour le monde entier, afin d'unir Dieu et le monde dans cette liquidation de lui-même, afin de recevoir la nature sacrifiée (et ainsi le monde) transformée et éternisée dans la Résurrection, et afin de déposer cette même nature (et ainsi le monde) éternellement entre les mains du Père.[11]

Prochain article: conclusion

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[1] Hawking, Stephen. “A Brief History of Time”, Bantam Books Toronto, 1988, p. 174. Traduction libre.

[2] Chalmers, David. “The Conscious Mind: In Search of a Fundamental Theory”, Oxford Paperbacks, 1996, p. 153.

[3] Chalmers, David J. “The Combination Problem for Panpsychism.” Panpsychism: Contemporary Perspectives 179 (2017): 214.

[4] James, William. “Principles of Psychology”, Vol. 1, Cambridge: Harvard University Press, [1890] 1981, p.160. Traduction libre.

[5] Marceau, Jean-Philippe. “La fermeture causale de la physique et le problème de l’évolution de la conscience: Bergson à l’aide du naturalisme.” Ithaque 21, 2017: 201-221. https://papyrus.bib.umontreal.ca/xmlui/bitstream/handle/1866/19613/marceau-19613.pdf

[6] “Ep. 16 – Awakening from the Meaning Crisis – Christianity and Agape”, YouTube, May 2019, https://www.youtube.com/watch?v=Jbwm03djuJc

[7] Schindler, D.C. “The Catholicity of Reason”. Eerdmans, 2013, p. 45. Traduction libre.

[8] Ibid., 213. Traduction libre.

[9] Schindler, D.C. “The Word as the Center of Man’s Onto-Dramatic Task” at 77, Communio, 46.1 Spring 2019. https://www.communio-icr.com/articles/view/the-word-as-the-center-of-mans-onto-dramatic-task. Traduction libre.

[10] Voir notamment Noms divins IV.

[11] von Balthasar, H.U. “Love Alone Is Credible”. Translated by Schindler, D.C.. Ignatius Press, 2004, p. 126-127. Traduction libre.

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