Cette série d’articles vise à faire une introduction en profondeur à la métaphysique chrétienne qui a émergé durant les dernières années dans le monde symbolique. Notamment à travers les échanges que Jonathan et moi avons eus avec John Vervaeke, il est devenu clair que les ponts entre le naturalisme et le christianisme ne sont plus aujourd’hui ce qu’ils étaient il y a quelques décennies. Le rapprochement est désormais beaucoup plus aisé, parce que le naturalisme est devenu non-réductionniste.
Mais avant de nous plonger dans la métaphysique en tant que telle, mettons la table avec un article introductif qui fait un survol mythologique de la situation. Cela sera utile pour appréhender à la fois le contexte et la pertinence du christianisme post-réductionniste qui est en train d’apparaître.
Pour ce faire, j’utiliserai ici le mythe du zombie. Je vais expliquer que les zombies occupent une place importante dans notre imaginaire collectif car nous essayons de nous comprendre nous-mêmes. Le zombie est un symbole du nihilisme, représentant l'absence de sens, un problème majeur dans notre société actuelle.[1]
Ce nihilisme est une conséquence du réductionnisme matérialiste, une hypothèse scientifique qui s'est échappée d'un laboratoire il y a quelques siècles. Bien que techniquement fructueuse à l’époque, cette hypothèse a cependant causé une crise de sens sur le plan humain. Or, à travers cette série d’articles, je vais expliquer que l’hypothèse a été infirmée. Le matérialisme n'est plus une hypothèse viable, même dans les sciences elles-mêmes.
Nous verrons que le naturalisme, désormais post-réductionniste, se rapproche grandement de la métaphysique classique de figures telles que Platon et Aristote, et permet ultimement une reformulation intéressante de la métaphysique chrétienne.
L'origine du mythe du zombie réside dans le réductionnisme matérialiste. Quand Galilée a introduit ce matérialisme à l’époque de la Renaissance, il ne l'a fait qu’en tant qu’hypothèse scientifique circonscrite. Loin de chercher à réduire l'esprit humain au cerveau ou à une autre portion de matière, il défendait plutôt l’idée que le monde extérieur peut être décrit mathématiquement, tandis que les qualités (telles que la couleur, le goût, le toucher, etc.) échappent aux mathématiques, et existent plutôt dans les âmes.[2]
Il a adopté cette démarche parce que deux choses lui semblaient évidentes : 1) les mathématiques permettent de décrire le monde extérieur et 2) les qualités comme la couleur, le goût, etc., ne sont pas descriptibles mathématiquement. Pour le meilleur et pour le pire, il pensait pouvoir conserver ces deux propositions en créant une dichotomie entre, d’un côté, le monde extérieur, contenant la matière susceptible d’être mathématisée, et de l’autre, l'esprit non mathématisable abritant les qualités.
Cependant, indépendamment de l'intention de Galilée, ce qui s'est réellement produit, c'est que, une fois le monde matériel dépourvu de qualité, il n’a fallu que peu de temps pour que d’autres étendent cette dépossession à l’univers entier, évacuant complètement l’esprit.
L'hypothèse a alors franchi les frontières du laboratoire et s'est propagée telle un virus. Plus les succès de la science physique et de l'ingénierie s’accumulaient, plus le matérialisme philosophique s’imposait dans l’imaginaire collectif.
Arrêtons-nous pour comprendre l’impact humain du matérialisme réductionniste. Si, comme le soutenait Galilée, les comportements de tous les objets qui nous entourent peuvent être décrits de manière exhaustive en utilisant uniquement le langage mathématique de la physique, alors pourquoi pas les corps humains également ? Pour toute décision que je prends, ne pourrais-je pas, en théorie, identifier une série de causes purement physiques dans mon cerveau ? Selon les matérialistes, nulle part en neurosciences n'avons-nous trouvé un lieu où les lois physiques cesseraient d’opérer et où une sorte de causalité mentale non physique interviendrait.[3] Alors, pourquoi inclure l'esprit dans notre vision du monde?
Prenons un exemple: disons que je me lève de ma chaise pour aller me préparer un café. Selon le matérialisme, il serait possible, en théorie, d’expliquer cette action sans aucune référence à mon désir conscient de café. On pourrait s’en tenir à parler d’interactions neuronales et ultimement physiques. Tel réseau de neurones émet des signaux électriques qui déclenchent tel autre réseau de neurones, qui émet des signaux électriques vers mes jambes, de façon à ce que je me déplace vers la cuisine, et voilà.
À leur tour, ces événements neuronaux et musculaires seraient en vérité réductibles à des interactions complexes entre particules physiques, régies par les lois de la physique fondamentale. Tel ensemble de particules suit telles équations, qui explique pourquoi les particules se reconfigurent de telle ou telle façon. En principe, rien n’échappe à cette description physique de mon déplacement vers la cuisine pour me préparer un café.
Évidemment, les détails sont complexes, mais si l’on adhère à la perspective de Galilée, c’est quand même l’essentiel de l’histoire. Pas besoin de faire référence à un mystérieux esprit qui échapperait à cette chaîne de causes purement physiques.
On en vient donc à se demander: sommes-nous sûrs que nous ne sommes pas, en vérité, simplement des zombies dénués d’esprit, obéissant aveuglément aux lois de la physique? C'est une question que notre société se pose à travers le mythe du zombie. Certaines autres créatures mythologiques modernes, comme les robots ou Frankenstein, font aussi partie de ce qu’on emploie pour réfléchir au matérialisme, mais l’on verra que les zombies sont plus spécialement aptes à cette réflexion précise.
Remarquons notamment que contrairement à tous les autres monstres, les zombies mangent des cerveaux. Dans un univers matérialiste, l’élément le plus proche de l’esprit, et qui est le plus susceptible de porter en lui une possibilité de sens et de valeur, c’est le cerveau. C’est pourquoi le virus zombie-réductionniste s’en prend précisément à l’esprit et au cerveau. Il tente de réduire l’esprit à la matière parce que c’est le dernier bastion du sens dans notre monde matérialiste et nihiliste actuel.
Sur ce sujet, une distinction importante du zombie, par rapport à d'autres monstres, est qu'il est amoral. Pensons-y: éliminer une horde de zombies n'a pas de valeur morale positive et n’est généralement pas le but dans les histoires de zombie. C’est intéressant, parce que c’est rarement le cas des autres types de monstres de la mythologie populaire. Tuer un vampire ou un robot, par exemple, est généralement le but du récit et est moralement positif, parce que ces monstres représentent typiquement un certain genre de mal (habituellement, le vampire représente la tyrannie et le robot représente la technologie qui échappe à notre contrôle, par exemple).
Mais tuer un zombie n’est moralement ni bon ni mauvais, parce que le zombie est amoral. Il est un accident et n’est pas responsable de ce qu’il fait. Il représente simplement le nihilisme: l'absence d'esprit et de sens dans le monde, la disparition même des catégories de bien et de mal.
Ceci est aussi lié à la raison pour laquelle le zombie ne peut pas parler. Il peut émettre des sons, mais ne parvient pas à les structurer en phrases cohérentes et porteuses de sens. C’est un miroir de notre incapacité à discuter des sujets les plus essentiels de nos vies. Qu’importe le nombre de tweets ou de Snapchats que nous partageons, nous peinons à parler de sens, de bonté, de beauté, de vérité, et encore plus de Dieu. Dans une perspective matérialiste, comment pourrions-nous exprimer de telles notions?
Soulignons que nos propos dépassent largement le cadre intellectuel de la philosophie. Le matérialisme et le nihilisme ont beaucoup de ramifications concrètes qui sont illustrées dans le mythe du zombie.
Sur le plan individuel, le matérialisme nihiliste engendre la dépression. Comme bon nombre d'entre nous, le zombie est dépourvu de but ou de direction précise. Tout ce qui reste est un désir inépuisable de consommation. En effet, dans une vision matérialiste du monde, comment pourrions-nous être perçus autrement que comme de simples primates régis par des instincts darwiniens basiques? Quand on s’arrête honnêtement pour y penser, c’est difficile de voir ce qui pourrait donner un sens à la vie. Difficile de trouver des raisons de persévérer à travers les épreuves.
Parlons aussi des ramifications sociales. Si nous ne croyons que tout n’est ultimement que des arrangements de particules, la même conclusion s’applique aux autres. Comment pourrions-nous considérer notre prochain comme plus qu’un assemblage de matière? Comment tisser des liens avec quelqu’un dans de telles circonstances?
Historiquement, ça semble bien être ce qui s’est effectivement passé. À mesure que la religiosité traditionnelle cédait la place au matérialisme, nous avons observé une augmentation des ruptures sociales. L’époque où la vie de village s’articulait autour du clocher de l’église est terminée. Non seulement on ne se réunit plus pour la Messe, mais pas non plus dans des clubs ou des fêtes rassembleuses. Pendant un certain temps, on se rassemblait dans des centres d’achat ou des tours à bureau, mais même ces pseudo-rassemblements sont terminés avec l’époque numérique.
C'est pourquoi le zombie erre en groupes, mais n'a aucune connexion significative avec les autres. Il n'a ni famille ni amis. Il suit la foule mais est en réalité séparé de tous. Le parallèle avec nous est tristement évident. Beaucoup de gens aujourd'hui ne connaissent même plus leurs voisins. Beaucoup vivent seuls tout en consommant les mêmes choses en parallèle.
De même, le zombie présente un semblant d'individualité. Au sein d’une horde, chaque zombie peut paraître unique, mais cette individualité est purement superficielle. Bien que chaque zombie possède ses cicatrices et blessures particulières, ses vêtements distincts et autres, il est essentiellement comme tous les autres, partageant le même objectif ultime: consommer des cerveaux. En effet, si nous sommes tous des amas de matière sans profondeur, il ne reste rien pour nous distinguer profondément les uns des autres, malgré les apparences.
Le zombie est également intrinsèquement déraciné et sans abri. Il n’a accès à aucune structure sur laquelle s'ancrer et construire. C'est symptomatique de notre époque actuelle, où l’absence de valeurs stables et la poursuite effrénée du progrès matériel mènent au déracinement. Nous ressentons que nous dérivons, que tout change constamment et que nous ne pouvons pas espérer bâtir quelque chose de stable.
Un autre point concernant la dépression est qu'il n'y a généralement pas d’échappatoire dans les récits de zombies. Nous essayons simplement de survivre, sachant que nous finirons par mourir. C'est comme si nous ne croyions plus aujourd'hui qu'il est réellement possible de contrecarrer l’avancée du nihilisme. Si nos prédécesseurs religieux vivaient dans un monde plus magique et significatif, nous considérons désormais cette perspective comme naïve et vouée à l’extinction. Notre monde s’orienterait ainsi de plus en plus vers le désenchantement et le matérialisme. Malgré tous nos efforts pour survivre aux zombies, notre combat ne serait que provisoire et nous serions en vérité déjà vaincus.
Ce que je souhaite illustrer avec ces parallèles, c'est que nous utilisons le mythe du zombie pour nous comprendre nous-mêmes. Et ce n'est pas seulement un exercice intellectuel. Le taux de dépression et de suicide augmente en Occident précisément à cause de cette crise de sens.[4] Véritablement, le virus zombifiant gagne du terrain et sème la mort. Il est donc impératif de chercher à le comprendre et le combattre.
Approfondissons donc davantage en remarquant que le zombie n'est pas seulement le symbole d'une culture en crise de sens, mais spécifiquement d'une culture qui a perdu son ancrage dans la vision du monde chrétienne. Le zombie est un mort-vivant qui parodie la Résurrection chrétienne. Plutôt que l’Apocalypse chrétienne où la mort est vaincue et où la vie regorge de sens, notre culture voit émerger un monde où, malgré toutes nos acquisitions matérielles, nous perdons notre âme.
Une autre façon de voir que le zombie parodie l’Apocalypse chrétienne est son insatisfaction continuelle, en opposition à la gratitude chrétienne face à l’agneau immolé. Dans l’Apocalypse, les Chrétiens sont appelés au festin des noces de l’agneau qui s’est donné pour eux. Les Chrétiens reconnaissants vont alors louer et festoyer joyeusement avec ce Dieu qui leur a tout donné. Ce genre de reconnaissance est impossible pour le zombie ingrat qui consomme tout pour lui-même. Dans notre monde où l’on oublie Dieu et on consomme pour nous-mêmes, habituellement seuls, le parallèle est évident.
Or, on remarque aussi que cette ingratitude joue un rôle dans notre isolement et l’absence de liens sociaux forts. Quand nos ancêtres religieux se rassemblaient hebdomadairement à l’Eucharistie—qui a la même structure que l’Apocalypse—ils reconnaissaient et célébraient le même Dieu qui leur a tout donné, et cette pratique les soudait ensemble. Mais, comme nous n’avons plus aujourd’hui de gratitude commune envers quelque chose que nous pouvons célébrer, les liens sociaux disparaissent et nous ressemblons de plus en plus à des zombies qui ne font que consommer en parallèle.
Ceci nous amène à ce qui est peut-être le plus tragique concernant le zombie: il voit les autres uniquement pour sa consommation personnelle. Le zombie n'est que matière et ne voit les autres que comme de la matière à consommer. C'est diamétralement opposé à l'amour chrétien, qui nous appelle à nous donner sans réserve par amour pour autrui et à percevoir nos semblables comme étant à l'image de Dieu. Malheureusement, à l’instar du zombie qui dévore, nous vivons dans une société où il est commun de “consommer” les autres, que ce soit en les réduisant à des variables économiques ou à travers le voyeurisme digital.
Dans cette série d’articles, j'ai l'intention de développer une solution en deux étapes à notre problème de zombies. Autrement dit, je vais expliquer comment laisser derrière nous le nihilisme matérialiste et adopter une vision du monde empreinte de sens.
Comme mentionné, je procéderai en deux parties. D'abord, je vais expliquer que le matérialisme qui a donné naissance à notre nihilisme actuel n'est plus une hypothèse scientifique viable. Les arguments viendront non seulement des sciences cognitives, qui ne peuvent pas se permettre d’évacuer ou de réduire l’esprit pour mener à bien leurs recherches, mais même de la physique.
Contrairement à l’explication ci-dessus de mon déplacement vers la cuisine par une équation physique complexe, ce qui fonctionne réellement en sciences cognitives est l’étude de relations irréductibles au niveau de l’esprit lui-même. Mon désir de café est une bien meilleure explication de mon déplacement qu’une équation qui, aussi complexe soit-elle, est purement hypothétique.
De plus, on se rend compte en philosophie de la physique qu’il ne suffit pas d’équations pour caractériser les entités étudiées. Crucialement, on constate que les équations ne nous renseignent que sur le comportement et non pas sur la nature. Si l’on s’en tient à la physique, il est impossible, par exemple, de dire ce qu’est l’électron! On peut prédire son comportement par des équations, mais pas dire ce qu’est l’électron. D’autant plus que la communauté physique est divisée quant à l’interprétation du comportement probabiliste de l’électron... On verra en détail que ces points détruisent complètement le matérialisme réductionniste, qui ne peut même pas nous dire à quoi il prétend tout réduire.
J'expliquerai ensuite, toujours en me basant sur la physique et la science cognitive moderne, que la tradition métaphysique classique, développée par des figures telles que Platon et Aristote, est un cadre bien meilleur pour la science moderne que le matérialisme. Ces penseurs ne tentaient pas de tout réduire, et leur ontologie à niveaux permettait de rendre justice à la fois aux particules et à l’esprit qui les informe.
C'est déjà un grand pas. Certains lecteurs pourraient même s'arrêter là, contents de vivre dans le riche univers de Platon et Aristote. Mais dans la deuxième partie de cette série d’articles, j'expliquerai pourquoi faire un pas de plus vers le christianisme en vaut la peine.
D’un point de vue théorique, on verra que le Christianisme permet de répondre à des questions que la tradition classique païenne laissait ouvertes. En particulier, il deviendra clair que la nature intrinsèque des choses n’est vraiment révélée que par le miracle de l’Incarnation, miracle qui rend en fait l’ensemble de la création plus intelligible.
Et d’un point de vue purement pragmatique, non seulement le Christianisme est une tradition toujours vivante aujourd’hui (contrairement au platonisme), c’est aussi exactement le remède dont nous avons besoin.
En effet, mythologiquement, si le zombie est le problème qui se manifeste dans une culture qui perd son christianisme, nous trouvons également dans le christianisme un remède pour renverser la situation et la remettre dans le bon sens. C'est en nous laissant le crucifier que Jésus a détruit nos péchés. C'est en nous laissant le manger dans l'Eucharistie qu'il nous joint à son corps.
C'est donc en se faisant dévorer par les zombies qu’il les ramène à la vie.
Et ce n'est pas simplement une métaphore ou une théorie théologique abstraite. Cela se passe déjà très concrètement aujourd'hui dans nos églises. Dieu nous sauve déjà de notre nihilisme ; nous ramenant à la vie, zombies que nous sommes.
Lorsque nous nous rassemblons pour célébrer l'Eucharistie, nous sommes à l'exact opposé d'une horde de zombies nihilistes. Nous chantons au lieu de gémir. Nous affirmons que l'amour que nous avons les uns pour les autres et pour Dieu est plus important que nos passions individuelles. Nous bâtissons une communauté stable orientée vers Dieu au lieu d’errer sans but.
En apprenant à voir Dieu dans un morceau de pain, nous nous efforçons de voir le sens des choses. Nous apprenons à voir la valeur spirituelle et la beauté de nos frères et sœurs. Nous apprenons à voir plus dans le monde que la simple matière. En apprenant à entrer dans l'éternité pendant un moment de prière, nous apprenons à ne pas nous limiter à l'immédiat, à la satisfaction directe de nos passions. Et finalement, nous anticipons une Résurrection finale radicalement optimiste qui est l'exact opposé de l'apocalypse zombie qui se déroule autour de nous.
Je comprendrais le lecteur qui serait en quelque sorte séduit par cette solution mythologique au problème des zombies mais qui resterait sceptique quant à son caractère miraculeux. Est-ce vraiment viable au 21ème siècle ? Certes, le christianisme a un sens métaphorique riche, mais ses miracles ne pourraient pas être littéralement vrais, n'est-ce pas ?
Or, je vais expliquer que les miracles chrétiens s'avèrent étonnamment être encore plus significatifs et intelligibles dans le contexte du naturalisme post-réductionniste du 21ème siècle. Avec les avancées en physique et en biologie en particulier, le naturalisme est devenu tellement riche qu'il peut presque accueillir des miracles tel quel. Presque! Comme on le verra, il faut seulement ajouter un niveau ontologique supplémentaire. On arrivera ainsi à détailler une formulation post-réductionniste du Christianisme, telle qu’elle a émergé lors de dialogues dans le monde symbolique pendant des dernières années.
Prochain article: Enterrer le matérialisme
[1] Vervaeke, John, Christopher Mastropietro, and Filip Miscevic. Zombies in Western Culture: A Twenty-First Century Crisis. Open Book Publishers, 2017.
[2] Goff, Philip. Galileo’s Error: Foundations for a New Science of Consciousness. Vintage, 2019. Chapitre 1.
[3] Il y aurait moyen de débattre ceci sur le terrain des neurosciences avec les travaux de Benjamin Libet, bien que ce ne soit pas ma ligne d’attaque dans cette série d’articles. Voir Libet, Benjamin. "Do We Have Free Will?." Journal of Consciousness Studies 6.8-9 (1999): 47-57.
[4] Vervaeke et al., chapitre 5.
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